Je vais lui faire sa fête, à ce fumier de maréchal Ferrand.
"Moloss" Van Pellt, cavalier
Retrouvé mort déshydraté, en plein milieu des steppes
Glënnhenge est de loin la plus immense de toutes les terres émergées de Gaïa. Ce continent comporte aussi la plus grande cité au monde, Öorma.
Mais au-delà ? N’y a-t-il vraiment rien à par les steppes glacées, rongées par les mousses et la végétation difforme qui semble s’y être installée avec difficulté ? Ne répondez pas tout de suite, et regardez tout autour de vous. Oui, là-bas, un nuage de poussière au milieu de nulle part s’élève, et revient vite au sol, balayé par le vent vivifiant de ces contrées. C’est un cavalier.
Car ici, sur Glënnhenge, vivent d’autres Öormagodens en dehors de la capitale. Ils peuplent ce que l’on appelle les cités des cavaliers. Villes de taille moyenne, de pierre uniquement, car aucun autre matériau n’est disponible, et surplombant les plaines immenses car construites sur de rares collines, ces cités du bout du monde sont complètement isolées de tout, même de la mer, et ne doivent leur salut qu’aux courageux, voire téméraires, cavaliers, qui rallient les villes entre elles. Ces coursiers de l’extrême véhiculent à la vitesse du vent les informations sur les besoins en nourritures, les guerres à proximité, et bien d’autres choses. Puis, à un rythme plus lent, ce sont les caravanes de marchandises qui partent vers les cités, ravitailler une population rurale, et assez peu avancée. Leurs valeurs sont la force et la dextérité au maniement des armes, et à l’honneur, la bravoure, et la loyauté. Tout habitant de ces villes savent monter un cheval depuis leurs premières dents, et tous, hommes comme femmes, deviennent rapidement de puissants combattants, réputés dans tout Gaïa.
Les avantages d’une telle société : révoltes, maladies ne sortent pas des cités, trop isolées.
De plus, les Öormagodens étant un peuple naturellement querelleur, les guerres entre villes pour la conquête des immensités arides ou rien ne poussent sont légions. Cependant, disciplinés, les maires de chacune des villes vouent une foi sans faille à leur suzerain roi d’Öorma.
Au final, la vie est rude dans ces cités des cavaliers, nom péjoratif donné par les citadins de la capitale. Mais il est probable qu’aucun de ces citadins ne pourrait survivre bien longtemps là ou le caractère des gens est forgé par les violentes tempêtes balayant les steppes.